Le Sri Lanka, pays dans lequel j’étais partie pour un séjour de trois semaines, m’accueille pour une année, pandémie de Covid19 oblige. Peu importe, j’ai le tempérament pour transformer ce qui pourrait sembler être une contrainte en une formidable expérience, riche d’enseignements divers.
Un an au Sri Lanka, l’expérience d’une vie !
J’ai ainsi décidé d’approfondir chaque chose qui façonne le pays, j’ai « baroudé » ici et là, cherchant à comprendre le pays qui m’accueillait. J’ai alors visité le plus d’endroits possibles et cherché à faire un maximum de rencontres.
C’est ce qui s’est passé ! Et pendant ce temps, je me suis fait des amis extraordinaires, qui seraient peut-être passés inaperçus dans ma vie de tous les jours, absorbée par un quotidien routinier, bloquée entre boulot et dodo dans une des nombreuses villes moyennes qui jalonnent notre hexagone.
Que manger au Sri Lanka ?
J’étais au Sri Lanka depuis un peu plus de 2 mois quand je me suis intéressée à la cuisine du pays. J’avais (largement) eu le temps de goûter aux multiples plats de la cuisine srilankaise et aux nombreuses saveurs, plus étonnantes et inouïes les unes que les autres. Le plus souvent, j’achetais ma nourriture aux échoppes dans la rue ou mangé dans les petits restaurants locaux. Si vous voulez un conseil, c’est surtout là que vous goûterez les spécialités srilankaises dans leur réalité culinaire.
Mes goûts en matière de nourriture s’orientent plutôt vers les légumes et le poisson que vers la viande et pour cela au moins, vivre un an au Sri Lanka n’a jamais été contraignant car les plats sont majoritairement composés de riz et de légumes savamment épicés.
Le « rice & curry » est le plat le plus répandu où le riz est présenté avec différentes préparations de légumes. Les variantes sont nombreuses : dhal (purée de lentilles), gombo, patate douce préparés avec de l’ail, de l’oignon, du piment (atténué par la noix de coco râpée) et des herbes aromatiques. Si on le souhaite, le riz est servi avec du boeuf ou du poulet ou encore du poisson en sauce.
La découverte du Kottu Sri Lanka
Je me nourrissais donc essentiellement de « rice & curry », jouant la carte de la sécurité jusqu’au jour où j’ai gouté le Kottu. Jour à marquer d’une pierre blanche car non seulement je découvrais un plat srilankais aux fabuleuses saveurs mais j’apprenais que c’était tellement facile à préparer soi-même.
Comme toute personne séduite par un plat et cuisinier dans l’âme, j’étais intéressée par la recette, que j’ai pu pour mon plus grand bonheur et mes plus grandes émotions, réaliser devant un petit fourneau deux feux et une grande plaque de métal. Bon, pour être franche, pour la première réalisation j’ai plutôt regardé et admiré le « coup de main » du maître Kottu et de ses deux couteaux.
Recette du Kottu, à vous de vous régaler
A base de pan roti (pain) découpé en fines lamelles, de légumes grillés (oignon, tomates, ail haché, gingembre, carottes, pommes de terre, blanc de poireau, haricots verts), d’épices (curcuma ou cardamome, cannelle, piment, feuilles de curry), de lait de coco, de sauce soja et de bouillon de légumes.
Après avoir fait revenir l’oignon dans un peu d’huile, ajouté l’ail, le gingembre et les dés de tomates, le piment et les épices, salé et poivré, cette préparation est transformée en purée. On fait ensuite revenir les carottes, pommes de terre, feuilles de curry, poireau et haricots verts dans un filet d’huile avant d’incorporer le lait de coco, la purée précédemment réalisée et le bouillon de légume. On laisse le tout cuire jusqu’à évaporation du bouillon. On y ajoute (ou non) de fins morceaux de poulet et les lanières de roti que l’on fait sauter un court moment. La sauce de soja est ajoutée à la dernière minute, juste avant de déguster. Bon appétiiiiit !